Quand nous doutons du sens de l’existence, rappelons nous ce que disent en substance, les Upanishads, ces textes sacrées et philosophique de l’Inde : « ce qui est sagesse aux yeux des hommes est folie aux yeux de Dieux ».
Quelques siècles, plus près de nous, c’est ce que dira aussi, avec des mots plus actuels, le Renard dans le chapitre 21 du Petit Prince de Saint Exupéry : « Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. »
Le Bouddha historique répondait quant-à lui aux questions métaphysiques sur le sens de l’existence par la parabole de la flèche empoissonnée.
« Suppose, cher disciple qu'un homme soit blessé par une flèche empoisonnée. Quand ses proches amènent le chirurgien, si l'homme refuse de se laisser soigner sous prétexte qu’il veut savoir qui l’a blessé, alors, Mâlunkyâputta, il mourra.
Prenons l’exemple d’une autre personne qui dit, refuser d’adopter la conduite et les enseignements que je prône tant que je ne lui ai pas expliqué ce qu’est l’Univers, s’il est ou non éternel, s’il a ou non une limite ou bien encore quel est le sens de l’univers ? Alors lui aussi, mourra sans avoir pratiqué et sans avoir de réponse.
Conduire et mener sa vie ne dépend ni d’opinions, ni de concepts mais du fait que nous naissons, vieillissons, tombons malades et mourrons. J’enseigne comment faire cesser toute forme de souffrance et les causes de la souffrance. J'ai expliqué la souffrance et ses causes. J'ai expliqué la cessation de la souffrance et le chemin qui y mène, parce que c'est utile, et que cela conduit à la réalisation du nirvâna.
Tout cela n’est-il pas plus important pour vivre que de connaitre les origines de l’univers ?
Si tu veux préserver ton existence, est-il plus utile de retirer la flèche empoissonnée ou de chercher, avant même de te soigner, qui est l’auteur du crime ? Nous nous posons tous des questions sur le sens de la vie, sur sa place dans l’univers, sur l’injustice, sur notre place dans le monde… et, c’est normal. Mais parfois, en procédant ainsi, nous fuyons la réalité du moment, et oublions de vivre l’instant présent car la souffrance nous détourne de ce qui est essentiel à notre épanouissement.
Dans ces moments là, ouvrez votre cœur, regardez ce qu’offre l’existence. Apprenez à voir chaque instant, chaque ami, chaque situation, comme si elle était nouvelle. N’étant plus influencé par le poids du passé, des tourments, des traumatismes de l’enfance, alors, vous verrez la joie fleurir en vous.
Soyez heureux afin que tant que durera l’espace, tant que durera le temps, vous puissiez poursuivre tel un guerrier, le chemin vers l’éveil en aidant les êtres à se libérer de la souffrance et de ses causes et à trouver le bonheur et les raisons du bonheur.
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