Lettres à un
jeune poète de Rainer Maria Rilke
Presque toutes nos tristesses sont, je crois, des états
de tension que nous éprouvons comme des paralysies, effrayés de ne plus nous
sentir vivre. Nous sommes seuls alors avec cet inconnu qui est entré en nous,
pouvant vous être de quelques secours ou utilité. De grandes et multiples
tristesses auraient donc croisé votre route et leur seul passage, dites-vous,
vous a ébranlé. De grâce, demandez-vous si ces grandes tristesses n’ont pas
traversé le profond de vous-même, si elles n’ont pas changé beaucoup de choses
en vous, si quelque point de votre être ne s’y est pas proprement transformé.
Seules sont mauvaises et dangereuses les tristesses qu’on transporte dans la
foule pour qu’elle les couvre. Telles ces maladies négligemment soignées et
sottement, qui ne disparaissent qu’un temps pour reparaître ensuite plus
redoutables que jamais.
Afin de commencer l’année dans de bonnes conditions, je vous
propose de décider de modifier radicalement votre relation avec vous-même et de
tout faire pour vous faire du bien aussi souvent que possible.
Pour cela : commencez pendant une semaine par analyser, répertorier
et noter vos pensées, émotions, comportements vis-à-vis de vous-mêmes. Précisez
en détail la manière dont vous vous traitez : vous malmenez-vous ? Culpabilisez-vous
dans certaines situations ? Trouvez-vous sans arrêt que vous pourriez faire mieux ? Êtes-vous content ou pas de vous ? Craignez-vous
le regard des autres ? Etc.
Au bout de quelques jours, la plupart d’entre vous se rendront très
vite compte qu’ils se malmènent souvent, voire très souvent et cela bien plus
que ceux qui les entourent, malgré ce que vous pourriez penser. Un constat s’imposera
alors à vous: vos états d’esprit, votre manière de réagir aux événements induisent
souvent des réactions spécifiques des autres à votre égard. il est temps de changer!
Pourquoi ce phénomène? Le plus souvent, car vous n’acceptez pas les blessures
de l’enfance : ne pas avoir été aimé comme vous le souhaitiez ; vous
être senti incompris, abandonné, moins considéré qu’un frère, qu’une sœur… Vous vous en voulez de ne pas avoir reçu, ce
que vous estimiez être votre du…. Vous vous le faites payer symboliquement en
faisant preuve d’une certaine maltraitance à votre égard…. Vous vous rejetez, car, croyez-vous, on vous a
rejeté…
Ce ne sont que quelques pistes de réflexion.
Chaque situation est singulière.
Pour sortir de ce processus, tout commence pour moi, par essayer tout d’abord d’accepter qu’en réalité on ne guérisse
jamais vraiment de son enfance bien que tout soit fait dans nos sociétés pour
nous aider à transformer les bleus qu’elle a laissés dans nos cœurs et que l'on y survive….
il convient ensuite de s'efforcer de prendre du recul. En le faisant, nous comprenons alors que nous sommes responsables
des prisons mentales dans lesquelles nous nous enfermons, et qu’il est de notre
responsabilité d’essayer de nous en libérer.
Chacun à ses méthodes. En ce qui me concerne, lorsque des blessures resurgissent, je m’efforce de les regarder avec une grande douceur, tendresse,
compassion… Sans rancune pour ceux qui ont participé à les créer. Sans rien en
attendre non plus.
En tant qu’ adulte, je sais que je peux me réparer grâce aux ressources qui
sont les miennes. Il en est de même pour vous.
Aussi, essayez ces quelques étapes....
La semaine prochaine, je
vous proposerai un exercice pour vous aider à vous enraciner en vous-même.
tout est dit chère Catherine, votre coaching devrait être remboursé par la Sécu!! Jacques GRANDCHAMP
RépondreSupprimer