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Spécialiste en développement personnel, coach en entreprise, coach individuel, sophrologue, Catherine Barry est spécialisée dans la connaissance de soi et de ses émotions à partir des méthodes issues notamment de l’Asie, de la psychologie bouddhiste,et de la médecine traditionnelle chinoise; et dans la gestion des conflits intérieurs à partir de ces méthodes. Egalement, Journaliste à France télévisions, elle est l'une des spécialiste en France du bouddhisme dans les médias. Elle est en effet la première au monde, à avoir présenté une émission hebdomadaire à la télévision, « Voix bouddhistes » de 1997 à 2007 sur France 2. De plus, auteur de livres sur le bouddhisme, le Dalai Lama, le Tibet, le développement personnel, la spiritualité, les religions d'Asie, et la médecine chinoise, elle est depuis une 20 aine d'années maintenant un pont entre l'Occident et l'Orient, essayant toujours de faire dialoguer ces traditions. ( Voir publications en pied de page; Pour toute remarque, question ou consultation sur RV vous pouvez la contacter à : catherinetashidelek108@gmail.com)

samedi 22 octobre 2011

Nous sommes tous en liens et responsables les uns des autres

Nous sommes tous reliés, interdépendants, dépendants -d’une manière ou d’une autre- et donc responsables les uns des autres. Ce que nous sommes, nos pensées, nos émotions, nos actions influent non seulement sur nos quotidiens et sur notre futur- la loi du karma ou loi des causes et des effets agit de manière mathématique pour chacun d’entre nous- mais aussi sur le reste de l’humanité.
Au cours des siècles, de nombreux sages, dans toutes les traditions religieuses, firent le choix de s’exclure du monde, toute leur existence, pour prier pour la paix et pour le bien des êtres. On peut donc penser que ces êtres rares, connaissaient inconsciemment  le pouvoir de l’esprit et de la prière, et avaient compris, bien avant les scientifiques, la réalité de notre interdépendance intrinsèque. Ainsi, qu’il s’agisse des ermites tibétains, enfermés volontaires dans des grottes pendant des dizaines d’années pour demander que soit accordé le bonheur à tous les êtres vivants. Des soufis solitaires brûlants d’un Amour absolu et incandescent pour leur Dieu et à travers lui, pour les hommes et femmes de leur temps. Des religieuses et frères moines reclus dans les monastères pour prier pour le repos des âmes de leurs contemporains. Tous, appliquant à la lettre ce principe d’interdépendance des êtres et des phénomènes, dédièrent leur temps, leur énergie, leurs méditations, leur vie même, pour le bien et la paix du cœur de leurs frères humains. Les médecines traditionnelles également connaissaient, empiriquement, ce principe. En Chine par exemple, les médecins illustraient cette connaissance subtile en disant : « Pour soigner l’enfant, il faut soigner la mère. »
Ce savoir, nous l’avons oublié. Désormais, c’est la mondialisation, la crise économique, les bouleversements climatiques qui nous prouvent chaque jour que nous sommes en liens avec le reste de l’humanité. Ce que les  scientifiques décrivent par « l’effet papillon »: « le battement d’ailes d’un papillon au niveau du second étage de la Tour Eiffel, peut provoquer, un cataclysme de l’autre coté de la planète. »
Pourtant si nous acceptons facilement cette réalité dès lors qu’elle n’implique que la science ou des données climatiques, il n’en est pas de même lorsqu’il s’agit des personnes. Nous savons tous, par expérience, combien il peut-être parfois difficile d’aimer ou d’apprécier certains membres de nos familles. Que dire alors du voisin qui nous casse les pieds à longueur d’année ou du collègue ou du patron stressant, irritant, angoissant,  à cause desquels nos quotidiens professionnels peuvent devenir des enfers. Pourtant, notre univers forme un tout et on ne peut séparer les parties qui composent ce tout. Ainsi, ce qu’entreprend une personne au plan professionnel influence non seulement les sous-systèmes en présence dans son univers professionnel mais aussi, de fait, ceux qui définissent son plan personnel. Les deux niveaux sont liés, associés et agissants l’un sur l’autre, en vertu, toujours et encore, du principe dit « d’interdépendance des êtres et des phénomènes ».
« (…) Les liens qui unissent les éléments d’un système sont si étroits qu’une modification de l’un des éléments entraîne une modification de tous les autres et du système tout entier.Autrement dit, un système ne se comporte pas comme un simple agrégat d’éléments indépendants, il constitue un tout cohérent et indivisible ». Paul Watzlawick
Prendre conscience des liens qui nous unissent les uns aux autres et à la planète aide à développer le sens des responsabilités et l’envie de faire croître en soi des qualités humaines telles que le don et la compassion. Nous dépendons tous les uns des autres. Il faudrait être fou pour vouloir l’ignorer et continuer à agir sans penser aux conséquences de nos actes. Mais s’il est vrai que comprendre le principe dit de l’interdépendance des êtres et des phénomènes implique de l’appliquer de manière très concrète, il convient de le faire de manière réfléchie. En Occident comme en Asie, le travail sur soi, sur les émotions, sur son esprit suppose de ne jamais accepter d'être manipulé par autrui mais d’aller vers une autonomie choisie, comprise et maîtrisée qui permet de construire du lien en conscience et sans dépendance affective ou psychique.

« L’interdépendance est l’un des principes fondamentaux de l’enseignement bouddhiste. Cette loi,  loin d’être un simple concept exprime une compréhension pointue de la réalité et conditionne le regard que nous portons sur l’existence. Rien n’existe en soi mais dépend d’une série de causes et de conditions, elle mêmes reliées les unes aux autres, en cascades. Nous avons souvent tendance à attribuer la responsabilité d’un événement, bon ou mauvais, à une unique cause principale et, nous faisons le maximum pour détruire cette cause. Mais, dès lors que nous concevons comment agit la loi de l’interdépendance, nous mettons ce que nous vivons en perspective et développons, dans une certaine mesure, une vision globale des situations que nous rencontrons. Nous constatons alors que cela n’est jamais une cause unique qui est à l’origine d’un effet amis qu’il a fallu une infinité de causes et conditions pour que cela se réalise. C’est la loi du karma, la loi de causes à effets. C’est pourquoi nous ne pouvons pas dire, « c’est la faute de l’autre ou des circonstances. ». Le 14ème Dalai Lama*
*Conseils du Dalaï Lama et de ses maîtres pour être heureux ». Presses de la Renaissance.;

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