En 1977,
Au début de l’intrigue, Charles
Wells, paléontologue et père
de David , découvre en Antarctique les restes de squelettes
humains d’environ 17
mètres de long. C’est la 1ère Humanité. Selon
mes personnages, elle est originaire d’une île, l’Atlantide. Nous sommes la seconde. Elle
s’achève. Les bouleversements du monde obligent mes deux héros, David Wells et
Aurore Kammerer, à en imaginer, une autre. Ils créent la 3ème
humanité. Miniature, chacun de ses individus, d’une taille de 17 cm , naît d’un œuf. Le roman tente de répondre à deux
questions : D’où venons-nous ? Qu’allons-nous devenir dans les
siècles à venir ? Nous sommes une espèce très jeune. La moindre bactérie à
au minimum 250.000 millions d’années. En tant que petits derniers, nous avons encore
beaucoup de mutations à connaitre.
Ces mutations ne peuvent se faire, selon vous, qu’en incluant la
participation active et volontaire de l’un de vos personnage omniprésent, Gaïa…
Si l’on regarde la terre de
l’espace, ses couleurs sont magnifiques, sa surface bouge, son apparence se
modifie en fonction des
intempéries et de la pollution. Pour
moi, c’est une sphère vivante qui pense, possède une conscience et qui nous
parle à sa façon, à chaque instant. Les séismes, les ouragans, les tornades
sont par exemple sa manière de répondre aux agressions de l’homme. Au départ, elle
devait être le personnage principal du livre mais l’intrigue ayant évoluée au
fur et à mesure de l’écriture, j’ai du lui donner une autre place. Gaïa demeure
cependant très présente. Elle accompagne le lecteur, lui donne son point de vue,
lui raconte ce qu’elle pense de nous, les humains. Ses mots, sa parole, ses
réactions, nous aident à mieux nous la représenter et à changer nos
comportements. Tout ce que nous faisons et pensons interagit avec elle. En
prendre conscience peut sans doute nous aider à devenir plus responsables vis-à-vis
d’elle, des animaux, des plantes, et de l’air.
Vous vous adossez beaucoup à
l’actu. Est-ce que selon vous, la violence, la montée des intégrismes, les
excès de nos sociétés consuméristes, pourraient un jour justifier, la naissance
d’une 3ème Humanité ?
Je m’appuie sur des
news authentiques et j’en invente d’autres pour rendre le contexte plus
effrayant encore. La réalité vécue par Aurore et David est si terrible et
alarmante, qu’ils n’ont d’autre choix que d’explorer de nouvelles perspectives.
Ils le font en tant que chercheurs. D’où la création de cette 3ème
Humanité miniature. La science a montrée qu’au cours des millénaires passés, la
nature à réduit la taille des espèces qui lui posaient problème. Les dinosaures
sont devenus des lézards, etc. Le sachant, Aurore et David ont imaginés que des humains plus
petits nous succèderaient. Cette solution résoudrait les problèmes liés notamment
à la pollution et à la démographie mondiale galopante. A condition, de ne pas
répéter les mêmes erreurs. Ce qui demande de se questionner sur ce qu’est une transmission réussie afin de ne prendre que le
meilleur des générations précédentes.
Pour comprendre les besoins de la Terre, et communiquer avec elle, Aurore et David entrent en transe. Ce n’est pas donné à tout le monde. Si nous devons en passer par là, l’avenir est sombre…. ( sourire)
Nous pouvons tous communiquer avec la terre si
nous le souhaitons et y travaillons. Dans un certain état de détente,
d’abandon, et sans utiliser de drogue, c’est possible. Dans le roman, mes héros
prennent des plantes pour leur faciliter l’accès à des états de transe.
Mais à titre personnel, je suis contre le recours à des drogues. Il y a un prix
à payer quand on touche à son cerveau. De plus , nous n’en avons pas besoin quand on crée
car on est, alors, spontanément, en relation avec des forces de vie qui
nous échappent habituellement. Créer est une grande responsabilité. Nous ne le comprenons
pas toujours car nous nous ne sommes qu’aux débuts de l’aventure de la conscience. La conscience
est une pensée globale qui permet de percevoir en même temps, ce qui se passe à
l’intérieur et à l’extérieur de nous ; le fait que tout ce qui existe est
en lien; que la planète est vivante et connectée aux humains ; que nous
sommes en relation avec tout l’univers. La conscience déployée à 360 degrés est
multidimensionnelles. C’est cette découverte que je propose au lecteur dans 3ème
humanité.
Comment
menez-vous, à titre personnel, cette aventure de la conscience?
En même temps que j’écris des livres je m’auto-éduque pour m’améliorer.
Je suis naturellement un type nerveux, angoissé, rapide, toujours en activité. Ecrire
que le monde doit changer et ne rien faire pour l’y aider, ne me satisfait
plus. Je dois, moi aussi, me transformer. Pour cela, je m’oblige à me poser, à
me calmer, à respirer. Je réfléchis, je
me lave le cerveau en méditant, je remercie pour ce que la vie me donne. Je
crois beaucoup à la gratitude, à l’importance d’apprécier ce que l’on a. Comme
tout le monde, j’ai le choix, la possibilité
de m’élever. Je me dois donc d’adopter une rigueur et une discipline
personnelles pour être en phase avec ce que je propose dans mes romans. Ce
n’est qu’en étant vrai que je peux rester crédible et faire que ceux qui me
lisent se reconnaissent dans mon récit. Un bon livre est un miroir. Un lieu où
le lecteur se retrouve. Le lecteur est au centre de chacun de
mes livres. Il est l’un de mes personnages principaux. C’est pourquoi, je précise à la 1ère page, que
le roman commence 10 ans après que le lecteur ait ouvert le livre.
Dans chacun de vos livres vous exprimez
votre quête intérieure du moment, en la romançant. Est-ce
pour qu’ils deviennent des contes initiatiques modernes?
Les romans sont pour moi, une méthode
ludique de diffusion des
idées. Un bon roman change les lecteurs, répond à ses questions. Je crois au
pouvoir des contes de
fées initiatique. Mes livres font de la philosophie-fiction. Ils
ne sont ni moralistes, ni empreints d’exotisme ou d’ésotérisme particulier. Ils
proposent des pistes pour répondre aux questions que je me pose et que nous nous posons tous, sur
l’évolution des humains.
Votre définition du bonheur ?
Apprécier ce que l’on a!
Vos 10 clés pour être
heureux en pratique ?
1.
Apprécier ce que l’on a
2.
Faire les choses en pleine conscience :
être là !
3.
Essayer de se réaliser, ce qui suppose de
connaître son mode d’emploi spécifique
4.
Ne pas être à côté de ses pompes : développer
la conscience de ce que l’ont fait, dit, pense, ressent.
5.
Se poser, se centrer et respirer, pleinement, en
conscience
6. Pour que
mon cerveau ne soit pas saturé d’informations, faire chaque jour, au moins 3
minutes de méditation
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