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Jacques Attali, n’est pas homme des demi-mesures. Inclassable, difficile
de le mettre dans une case facile à étiqueter comme nous aimons tant le faire
en France, il dérange, intrigue, fascine, surprend, tant ses passions, ses
compétences et ses centres d’intérêts sont divers. Polytechnicien, énarque,
ancien conseiller spécial du
président François Mitterrand, créateur et premier président de la BIRD, président de Planet
Finance, écrivain, romancier, essayiste, musicien, prenant sans cesse le risque
d’être lui-même et de ne pas être compris, il n’est jamais là où on l’attend. A
l’image de Denis
Diderot, dont il vient d’écrire et de publier la biographie (Diderot ou le bonheur de penser, éditions
Fayard). Diderot dont il nous parle comme d’un frère, d’un ami. Une intimité qui nous incite à mieux comprendre
le philosophe des Lumières et qui jette un pont entre deux époques, qui se
ressemblent finalement, tant il est urgent aujourd’hui, comme ce fut le cas au
XVIIIème siècle, de repenser l’éthique de nos sociétés en s’appuyant sur plus de solidarité et
de partage.
En ouverture de votre livre, ces mots de Diderot à Voltaire :
« il faut travailler, il faut-être utile »… Est-ce pour vous, le sens
de la vie?
Diderot dit ces mots dans une lettre à
Voltaire, en refusant son invitation à diner. « Il vient un temps où toutes les cendres sont mêlées. Alors, que
m’importera d’avoir été Voltaire ou Diderot, et que ce soient vos trois
syllabes ou les trois miennes qui restent. Il faut travailler, il faut être
utile ». Cette maxime me va très bien.
Que souhaitez-vous transmettre à vos enfants que vous avez
appris de Diderot en le fréquentant ainsi ?
Le travail, la curiosité, et le rire.
Votre définition du bonheur ?
Avoir le
privilège d’aider au bonheur des autres.
Vos clés du bonheur en pratique ?
Trouver toutes les occasions possibles
d’être utile au bonheur des autres.
Soyez et heureux et faites-en profiter les autres
Belle semaine
Diderot ou le bonheur de penser, par
Jacques Attali. Fayard.
)
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