C’est
un fait, il est difficile de vivre sereinement dans une société qui va mal. Les
crises qui traversent la notre depuis 2008, en ébranlant tragiquement ses
fondations sociétales, économiques, éthiques, …, conduisent les individus à prendre
conscience que rien ne dure et à éprouver douloureusement leur vulnérabilité, leur
finitude, …
C’est bouleversant,
dérangeant, inquiétant, déstabilisant ! Et, ça fait mal !
C’est
vrai ! Mais, c’est aussi l’occasion de faire évoluer ce monde en
profondeur. Les crises ont une vertu essentielle : nous empêcher de continuer
à pratiquer la politique de l’autruche. Alors, profitons de ce changement de
société qui est en marche, qu’on le veuille ou non, pour repenser nos comportements,
nous remettre en question, et mettre en place un nouveau type de relations
humaines.
Comment ?
En installant la compassion au cœur de nos existences : vis-à-vis de
nous-mêmes et des autres, comme nous y invite, dans son dernier ouvrage, la
britannique Karen Armstrong, spécialiste de l'histoire des religions et auteure
de « Compassion, manifeste
révolutionnaire pour un monde meilleur ». (Collection L’Esprit d’ouverture de chez Belfond. A partir
du 18 avril) ( A lire absolument. Sortie le 18 avril. Commandez-le )
Pour cette femme, extraordinaire d’érudition
et de cœur, la compassion, règle d’or partagée par toutes les religions, reste
le vrai défi de notre époque. Car dit-elle : « Dans un monde de plus en plus inégalitaire et
intolérant, il semble urgent de redéfinir notre rapport à l’autre et à la
différence. La compassion est révolutionnaire. C’est un sentiment capable
de faire sauter les barrières politiques, idéologiques et religieuses. C’est un
outil indispensable pour établir une économie équitable et une collectivité
planétaire vivant en paix.»
La compassion se décline donc, d’abord,
ici, sur un mode laïque. Pour cela, Karen Armstrong, nous enseigne à pratiquer cet art de vivre en
suivant des étapes précises qui aident à transcender nos limites, à remplacer nos
préjugés par de l’empathie et à placer l’autre au centre de nos priorités. Sans s’oublier pour autant.
Eprouver de la
compassion et agir en conséquence, en conscience, oblige à développer une forme
de lucidité. Apprendre la
compassion, devenir plus tolérant, plus juste, plus ouvert, plus sensible aux
réalités des autres, ne consiste pas en effet à ne plus rien ressentir, à ne
plus avoir mal, ou à vivre au pays des Bisounours. Non ! La compassion en
action apprend au contraire, à accepter les hauts et les bas de l’existence, et
à poser un autre regard, lucide mais bienveillant, sur les choses, les êtres et
sur vous; vous, ce maillon, ce 1er pas indispensable. Car, comment
aimer la vie, quand on ne s’aime pas ? Comment aimer autrui quand on ne s’aime
pas ? C’est impossible. D’où l’importance de générer d’abord de l’auto-compassion !
Je vous recommande ce livre. Les conseils
pratiques – un programme en 12 étapes- donnés par l’auteur, font appel à ce qui est de meilleur en chaque être humain. Le révèle. Le réveille.
Et, nous invite à le découvrir chez l’autre. Alors, n’attendez-pas !
Qui est l’auteur ?
Une intellectuelle anglaise, anticonformiste,
et spécialiste des religions. Engagée dans la lutte pour la défense des
libertés religieuses, elle siège à l’Alliance des civilisations (AOC), où elle
représente l’Europe de l’Ouest
aux côtés d’Hubert Védrine. Personnalité charismatique, lauréate du prix TED
2008, elle est connue pour sa dénonciation virulente des dérives
fondamentalistes. En 2009, elle a lancé
sa révolution de la compassion. Et, depuis des milliers de gens ont décidé de
la suivre. Parmi eux, le dalaï-lama, Desmond Tutu, Peter Gabriel, Meg Ryan…
Signez la
Charte de la Compassion : www.charterforcompassion.org
et venez nombreux assister à la conférence de l’auteur, le 23 avril, dans le cadre de
la 1ère Journée de la compassion lancée par les éditions Belfond et l’INRESS : compassion.inress.com
Soyez heureux et serein et faites-en profiter les autres