C’est quoi
méditer ?
Vous savez
respirer, vous savez méditer. Le simple fait de se concentrer sur la
respiration, en inspirant et en expirant, a changé ma vie. Cela n’a rien d’exotique. L’attention consciente,
volontaire, portée à son souffle donne l’occasion de se connecter à ce que l’on
vit dans l’instant de manière pleine et nouvelle. On apprend, peu à peu, à
regarder au fond de soi, avec sincérité, sans tricher. On comprend, qu’en
réalité, rien ne nous oblige à nous identifier à l’enfant que l’on a été ;
aux idées préconçues que l’on a sur soi ; aux enfermements et peurs qui
sont les nôtres ; et cela nous libère de nos conditionnements passés. Il
s’agit donc d’aiguiser son attention afin de devenir plus conscient de ce qui
se passe en soi et autour de soi, dans l’ici et maintenant, et choisir d’y
réagir ou pas. L’attention que l’on développe, fixe notre degré d’intimité avec
nos expériences et détermine notre sentiment de connexion avec la vie, avec les
autres et avec le reste du monde. La qualité de notre existence dépend donc du
degré de conscience que nous portons aux choses. La méditation nous
l’apprend ; et à accepter toutes nos expériences. En étant moins
dispersés, nous nous relions à chaque aspect de nous-mêmes. C’est une approche
complètement différente de celle que nous avons quand nous agissons de manière
automatique, comme c’est le cas très souvent, pour une majorité d’entre nous.
Que
devient notre relation à la souffrance en pratiquant ainsi ?
La
souffrance fait partie de
Quels
sont les bénéfices apportés par la méditation ?
Ils sont
nombreux. La méditation révèle nos potentiels. Elle installe une relation
exigeante, à soi et à ce qui est. Tous les types de méditation renforcent et
canalisent l’attention en cultivant 3 qualités essentielles, la concentration,
la pleine conscience et l’amour bienveillant. La concentration nous recharge en
énergie. La pleine conscience aiguise notre attention et crée ainsi, une
connexion directe et totale à tout ce qu’apporte l’existence. Et, la
bienveillance transforme notre relation à nous-mêmes et aux autres. Apprivoiser son esprit, en exprimer les mille
et une nuances, et s’éduquer à en jouer en fonction des circonstances, est un
apprentissage qui implique de s’y entraîner des heures durant. Se transformer, demande
du temps, et de savoir faire preuve de patience. Je voulais en témoigner dans ce livre, de
manière authentique, responsable et honnête, sans langue de bois, pour que
chaque lecteur puisse décider, en toute connaissance, s’il souhaite s’engager
sur cette voie unique pour lui, et suivre le programme sur quatre semaines que
je propose.
Pour conclure,
pour ceux qui douteraient encore de son efficacité, qu’en disent les
scientifiques ?
Le
gouvernement américain fait partie des institutions qui pensent que la
méditation est un champ de recherche essentiel qui conditionnera bien des
découvertes à venir sur le fonctionnement de l’être humain. Au cours de ces dix
dernières années, les études sponsorisées par ce qui pourrait être l’équivalent
de votre ministère de la santé est passé de sept en 2000 à 47 en 2010. Elles
portent notamment sur la réduction du
stress du personnel soignant dans des services d’oncologie par
exemple ; sur l’amélioration des potentiels intellectuels des enfants
grâce à la concentration ; sur les syndromes de stress post-traumatiques
des soldats ; sur l’accompagnement des personnes en soins
palliatifs ; sur la manière de réduire la violence dans les prisons. Et,
tant d’autres choses. Les études menées sur ce sujet ont par exemple mise en
évidence, la neuro-plasticité du cerveau ; le fonctionnement des
neurones-miroirs qui explique en partie l’empathie entre deux personnes ;
l’amélioration des réponses immunitaires chez les pratiquants …. . Je détaille
tout cela dans mon livre. Mais,
au-delà de ces recherches, fondamentales, pour conclure, j’insisterai sur un
point : quels que soient leurs résultats, et les bienfaits obtenus grâce à
la méditation, il ne sert à rien de les admirer. Si vous voulez en profitez, vous
n’avez d’autre choix que de pratiquer et de vous y exercer.